this post was submitted on 09 Mar 2024
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Féminisme

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Féminisme,

Ce /C/ a pour objectif d'etre une safe zone,

Le code de conduite appliqué ici est le "code de conduite anarchiste",
consultable ici

Les regles appliqués ici sont celles de l'instance jlai.lu,
consultables ici,

tolérance zero, pour la sérénitée de tous,

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Intro

« Face à une mon­tée d’un nou­veau conser­va­tisme […] le Président de la République conti­nue de por­ter un agen­da pro­gres­siste et fémi­niste ». C’est du moins ce qu’on pou­vait lire, le 8 mars 2022, sur le site offi­ciel de l’Élysée. Ses outrances pro­fé­rées en défense d’un fameux comé­dien accu­sé de viols nous reviennent en mémoire — on s’é­touffe. Outre les mots, qu’on retourne comme un gant, il y a les chiffres. En février 2024, le col­lec­tif Nous Toutes rap­pe­lait que 900 fémi­ni­cides avaient eu lieu sous la pré­si­dence Macron. « Chaque année, le comp­teur est remis à zéro, mais les fémi­ni­cides ne s’arrêtent jamais » rap­pelle la juriste et membre du col­lec­tif Maëlle Noir. Derrière la len­teur à agir se trouve, on le sait, un système patriar­cal à la peau dur. Pour par­ti­ci­per à sa méti­cu­leuse des­truc­tion, a‑t-on seule­ment fini de le décrire et d’en faire la cri­tique ? Selon le pro­fes­seur de sciences poli­tiques et essayiste anar­chiste Francis Dupuis-Déri, un concept manque encore dans le lexique fran­co­phone : celui de « supré­ma­tie mâle ». Dans ce texte, il revient sur son émer­gence et pro­pose de « l’intégrer dans la boîte à outils fémi­niste », ce qui, espère-t-il, « pour­rait contri­buer à la lutte de démo­li­tion du patriar­cat ».

Extrait choisi

Au début des années 1980, la phi­lo­sophe fémi­niste éta­su­nienne Marilyn Frye2 a iden­ti­fié six prin­cipes struc­tu­rants de la supré­ma­tie mâle. Soit : 1) la pré­ten­tion que cer­tains droits sont asso­ciés natu­rel­le­ment aux hommes du simple fait d’être homme (la liber­té de mou­ve­ment, l’intégrité phy­sique, un emploi, une pro­prié­té, une épouse et des enfants, etc.) ; 2) l’homosocialisation des boys clubs3 et l’homoérotisme, qui consiste à réser­ver aux autres hommes le res­pect, l’admiration et l’idolâtrie ; 3) le mépris et la haine à l’égard des femmes (la miso­gy­nie) et des hommes dits « effé­mi­nés » ; 4) la sacra­li­sa­tion du pénis comme sym­bole de supé­rio­ri­té (phal­lo­cra­tie) ; 5) don­née à la sexua­li­té mas­cu­line ; 6) la pré­somp­tion que le pénis peut — et doit — tout péné­trer, y com­pris avec vio­lence, et que cette péné­tra­tion est syno­nyme de puis­sance, de conquête et de vic­toire. On asso­cie alors à un crime de lèse-majes­té la pri­va­tion de cer­tains pri­vi­lèges aux­quels un homme croit avoir droit en tant qu’homme : un emploi, une conjointe, la sexua­li­té à volon­té, des espaces de non-mixi­té mas­cu­line, la pos­si­bi­li­té de péné­trer tous les espaces, etc.

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